Jean farfouille son passé


articles, La vie / dimanche, août 4th, 2019

Autobiographie, 1993

VOYAGE DANS MON PASSE…

« Eli fat mat » : « le passé est mort » disent les arabes. C’est pourtant en
vitalisant les survivances de ce passé que les hommes vivent ou agissent
aujourd’hui.

Cela, tous le savent ou le sentent !!!

J’entreprends un voyage que j’ai souvent rêvé de faire et qui, pourtant m’a
toujours inquiété à cause des découvertes, des rencontres ou des retrouvailles que j’y peux faire, ces angoisses et ces espoirs qui pourtant ne font plus partie de ma vie quotidienne, ne les ai-je pas chassées de moi-même ? Pourquoi et sous quelle influence ? Sous quelles nécessités ? N’est-il pas plus paisible de se garder soigneusement dans une profonde méconnaissance de tout ce qui nous a fait tels que nous sommes ?

Je sais pourtant que les retrouvailles du personnage qu’on a pu être quand on était enfant, ont une très grande importance. Cette rencontre de sa propre enfance aide à la lucidité du regard porté sur soi-même, sur les autres, sur les enfants. (Les nôtres en particulier). Ce regard ne peut être que tristement mutilé si nous ne savons pas garder notre ce que notre vie a su et pu nous mettre au coeur, en particulier pendant cette période qui est pour chacun celle des découvertes, des surprises les plus joyeuses comme les plus tristes.

A chaque pas de ce voyage à travers son enfance et son passé, on retrouve
beaucoup de clés perdues, indispensables pour retrouver des souvenirs que nous avons plus ou moins volontairement oubliés, peut-être par crainte de faire d’insupportables découvertes, et aussi par le désir de nous mettre à l’abri d’images que nous ne voulons plus connaitre.

J’ai voulu dans cette sorte de préambule, m’interdire la possibilité de toute
fuite et censure qui auraient bien pu, éventuellement, me tenter.

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